Assurance-vie : d’où proviennent les pertes en capital et comment y remédier ?

Il n’est pas impossible que vous perdiez de l’argent sur votre assurance-vie. Cela a lieu si vous avez souscrit un contrat multisupport, c’est-à-dire reposant sur des actions. Ces dernières subissent en effet les fluctuations du marché boursier et peuvent atteindre des valeurs négatives en cas de mauvaise conjoncture. Comment fonctionnent en effet les unités de comptes (UC) de l’assurance-vie et de quelle manière remédier à cette perte en capital ?

Les UC : un bon rendement contre des risques élevés

Une UC est un support financier sur lequel votre épargne est réinvestie afin de donner des fruits tout au long de la durée de détention de votre contrat. Les UC sont des actions déclinées en différentes sous-familles, pouvant être des valeurs mobilières et immobilières, ou encore de type alternatif (reposant sur des actifs tangibles).

Du fait de cette typologie d’actifs, les risques de perte en capital sont élevés, et ceux-ci diffèrent d’un support à l’autre. Ce ne sont pas toutes les actions qui sont collectées dans les UC des assurances-vie, mais une poignée d’entre elles, résultant de la sélection de l’assureur en fonction de sa stratégie.

Les UC diffèrent des fonds en euros : ces derniers reposent sur des obligations et sont moins risqués que les actions. Les contrats d’assurance-vie ne proposent plus des supports 100% en fonds en euros depuis la chute de leur rendement. Les contrats multisupports, c’est-à-dire intégrant les UC, sont en effet proposés d’office aux épargnants. Ce sont cependant les allocations fonds en euros et UC qui sont répartis de manière personnalisée, en fonction du profil de risque de l’épargnant.

 

L’assureur gère les UC et endosse la gestion pilotée

Au moment de votre souscription, vous remplissez un formulaire permettant à l’assureur de définir votre profil d’épargnant et votre tolérance aux risques. C’est celui-ci qui gère les UC et qui détermine les arbitrages, en fonction de votre profil comme susmentionné. Ce, par le biais de la gestion pilotée. La majorité des contrats reposent en effet sur ce mode de gestion, tandis qu’il existe une seconde version qui est la gestion libre – dont nous parlerons plus bas.

 

Le profil par défaut de la gestion pilotée : le profil équilibré

Lorsque vous êtes en mode gestion pilotée, 3 profils sont proposés, en fonction de votre sensibilité aux risques : prudent, équilibré et dynamique.

C’est le profil équilibré qui s’applique par défaut : l’assureur mise sur 50% en fonds en euros et 50% en UC. Cependant, si l’épargnant se révèle plutôt frileux à la prise risque, son contrat fonctionnera sous le profil prudent, qui ne génère alors que peu de rendement du fait de son support en fonds en euros peu rémunérateurs. À l’inverse, le profil dynamique est réservé à ceux qui sont prêts à supporter un certain niveau de risque de perte en capital, en contrepartie d’une bonne performance globale de son contrat.

Il appartient à l’assureur de réaliser des veilles permanentes sur la qualité des supports et leur positionnement sur le marché, de même que leur perte éventuelle de rendement. Ce, afin de réaménager les portefeuilles et d’éviter ainsi les pertes conséquentes en capital.

 

Prendre soi-même en main la gestion de ses UC : pour les épargnants avisés 

Si vous disposez de suffisamment de connaissances en ce qu’il s’agit du fonctionnement des actions et de leurs marchés respectifs, la meilleure option serait de basculer vers la gestion libre. Votre assureur se déleste ainsi de la mission de gérer la composition de votre portefeuille, puisque vous vous chargez vous-même de sélectionner vos supports d’investissement disponibles dans la poche UC de votre contrat.

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